Devenir écolo : une Question de Valeurs ?

Devenir écolo : une question de valeurs ?

Devenir écolo est-il une question de valeurs ? Être écologiste repose-t-il sur nos principes ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre dans cet article. Loin de faire l’état des lieux des éco-gestes et de l’action individuelle pour la protection de l’environnement, interrogeons-nous plutôt sur le pourquoi. Pourquoi certains ont une conscience écologique, alors que d’autres non. Et si la réponse se trouvait dans notre système de valeurs ? Alors, l’écologie, c’est être ou faire ?

Être écologiste : en quoi ça consiste ?

Qu’est-ce qu’être écolo en 2023 ? Ce mot a quelque peu le vent en poupe, et, en fonction de notre perception et de notre système de valeurs, on peut lui donner un sens différent. Par ailleurs, l’environnement est un sujet vaste, complexe et politique qui met en connexion le problème de l’épuisement des ressources naturelles et celui de la destruction des systèmes écologiques. Par conséquent, l’engagement écologique dans la sphère domestique est rendu complexe, imparfait. Finalement, elle est laissée à la libre appréciation de chacun.

Pour une personne A, être écolo, c’est inscrire son quotidien dans une démarche zéro déchet et se déplacer à vélo alors que pour une personne B, se revendiquer comme une personne écologiste revient à militer pour des causes qui lui semble justes. La disparité peut être très marquée entre deux personnes écologistes. Pourtant, il y a des points communs : tentons de les identifier.

Le profil de l’écolo

Si vous tapez dans Google, « profil de l’écolo », vous ne tomberez que sur des articles ou des études qui relèguent l’écologiste au rang de consommateur. Alors, les personnes avec une conscience écologiste ne seraient-elles que des consommateurs ? On ose croire que non. Il est indéniable qu’elles se différencient des autres par leur acte de consommation qui est davantage en accord avec les enjeux écologiques de demain, à savoir la réduction des déchets, la diminution de l’impact carbone, le respect des conditions de travail et des animaux, des prix justes, etc. Mais est-ce suffisant ?

On pourrait résumer l’écologiste de la manière suivante : c’est une personne qui a une conscience écologique, peu importe comment celle-ci se manifeste, et qui dans son mode de vie agit en corrélation avec cette conscience et le système de valeurs auquel elle est rattachée.

Le hic avec ce genre de représentation, c’est qu’elle est très généraliste. Autrement dit, tout le monde peut être écolo, car on est tous aujourd’hui informés sur l’urgence climatique, et on fait tous quelques gestes dans notre quotidien pour essayer de tendre vers un nouveau modèle. Est-ce que ça fait pour autant de nous des écolos ? On peut en douter.

Il y a toutefois un point sur lequel on ne peut pas déroger quand on parle de profil écolo, ce sont les valeurs.

Les valeurs auxquelles se rattachent les personnes qui deviennent écolos

  • L’environnement : c’est sûrement la valeur à laquelle on pense en premier quand on parle d’écologie. Par exemple, si la nature, sa protection et son écosystème sont importants à vos yeux, vous allez naturellement vous tourner vers des démarches plus respectueuses de l’environnement comme la réduction des déchets, la consommation alternative aux produits d’origine animale ou la consommation énergétique verte.
  • L’éthique : la gestion actuelle des ressources naturelles conduit la terre à un épuisement. Résultat, nous la maltraitons. Cette problématique soulève des questionnements d’ordre moral, dits éthiques : est-ce que j’ai envie de participer à la maltraitance des animaux, au non-respect des conditions du travail, est-ce que j’ai envie d’être traité comme un consumériste ? En fonction de nos valeurs (animaux, humains, justice…), on agit en conséquence.
  • La volonté d’œuvrer pour un monde meilleur : dernière valeur importante, l’engagement. Certaines personnes se sentent véritablement empreintes d’une mission, celle d’agir pour changer le monde, alors que d’autres s’en fichent complètement. Peut-on les blâmer ? Encore une fois, cette valeur est propre à chacun…

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Engagement écologique et valeurs : indissociable ?

Peut-on être une personne avec une conscience environnementale sans porter fièrement ses valeurs ? Autant y répondre tout de suite, la réponse est non.

Les valeurs sont la condition intrinsèque pour se revendiquer comme une personne écolo, un individu qui agit pour le monde de demain. Mais comment l’expliquer ?

Les valeurs sont représentées comme des principes auxquels on croit et qui nous permettent d’être en accord avec nous-mêmes. Par conséquent, quand elles sont identifiées, nous sommes plus à même de mettre de l’énergie pour la défendre ou la représenter (à travers l’action). D’ailleurs, ça prend même la forme d’un besoin, car ne pas respecter l’une de ses valeurs, c’est se créer un déséquilibre, une sorte de malaise.

Prenez un exemple. L’une de vos valeurs est le respect de l’environnement. Or, vous voyez une personne dans le véhicule devant vous jeter sa canette de soda par-dessus la vitre. À votre avis, quelle sera votre réaction ? La colère sûrement. Et c’est justifié, car cet individu agit en dehors de votre propre système de valeurs, qui révèle un besoin viscéral d’agir en ce sens, donc vous ne comprenez pas pourquoi il agit comme ça.

Pour reprendre le questionnement de départ, les valeurs sont encore une fois indissociables de l’engagement écologique, car ce sont elles qui donnent du sens à nos actions.

Faire ses premiers pas en tant qu’écolo affirmé, comment y parvenir ?

Maintenant que nous venons de voir à quoi sont rattachées les valeurs d’une personne soucieuse de l’environnement, pensez-vous vous définir comme un individu écologiste ? Si c’est le cas, vous vous posez peut-être la question du comment. Comment faire en sorte que ma vie colle à mes valeurs ? Réponses ici avec quelques pistes de réflexion.

Être à travers les prises de conscience

Vous souhaitez devenir écolo ?

Vous n’avez qu’à être… vous-même ! Cela revient à dire que l’on ne devient pas écolo, mais qu’on l’est déjà. Toutefois, au cours de sa vie, des valeurs et des systèmes de croyances peuvent se révéler. Par exemple, vous pouvez à 26 ans vous rendre compte que vous ne souhaitez plus manger de viande. Sauf que depuis votre enfance, on vous a toujours inculqué que la viande était bonne pour la santé. À ce moment, c’est votre prise de conscience qui pourra amorcer un changement d’habitude.

Cette prise de conscience, on l’appelle aussi le réveil écologique, et il s’affirme souvent à travers l’information. En effet, les moyens de communication se diversifient et se développent, permettant un accès à l’information de plus en plus de personnes. Par conséquent, on se sent davantage concernés par les sujets liés à l’environnement. L’information est donc un bon moyen de se confronter à la réalité ; celle de l’urgence écologique.

Faire des choix

Pour ancrer de nouvelles habitudes, il s’agit ensuite de se positionner et de faire des choix.

Vous pouvez soudainement prendre conscience que votre manière de consommer n’est pas alignée avec vous-même, mais tant que vous ne vous positionnerez pas sur une nouvelle manière d’agir, vous ne constaterez pas le changement dans votre vie. Cette prise de position est donc essentielle pour devenir écolo. Derrière ça, l’idée est de s’affirmer et d’oser assumer ses choix – les siens, pas ceux de la société ni de son entourage ou de sa famille.

Agir à son échelle

Dernier point pour débuter en tant qu’écolo : agir.

L’action, c’est ce qui permet de matérialiser une pensée, une vision.

Cela peut s’observer de deux manières :

D’une part, dans la sphère privée. L’engagement écologique se caractérise alors sous la forme progressive de règles de vie et de consommation qui sont rattachées au système de valeurs établi. On pense notamment à l’achat de produits de consommation plus respectueux de l’environnement, à l’achat de denrées alimentaires locales et biologiques, à la réutilisation plutôt qu’à l’achat neuf, à la gestion plus raisonnée des déchets, aux moyens de transport moins polluants, etc. On pourrait vulgariser qu’être écolo dans la vie du quotidien revient à consommer autrement (moins, mais mieux) et de manière plus responsable. En définitive, c’est ce que l’on appelle les éco-gestes individuels.

En second plan, il y a l’action écologique qui peut prendre une forme plus exigeante, celle de la mobilisation collective. Pour ça, vous pouvez œuvrer aux côtés d’autres personnes qui partagent vos valeurs pour faire valoir des droits, pour lutter contre un système délétère, pour promouvoir une autre manière de faire, etc. Dans ce cas, les options sont nombreuses :  engagement associatif ou militant, marches (exemple : la marche pour le climat), actes collectifs comme le ramassage des déchets sur les plages, prise de parole en public, etc.

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Le mot de la fin : pour devenir écolo, vous n’avez pas besoin de faire, mais plutôt d’être

La course effrénée à l’éco-responsabilité et au « faire » peut vous prendre beaucoup d’énergie sans pour autant faire avancer les choses. Dit autrement, vous pouvez pendant des années troquer vos objets en plastique pour du durable, consommer local, utiliser moins d’eau, fabriquer vos cosmétiques naturels, opter pour une énergie verte sans pour autant changer le monde, d’où une certaine frustration qui va dépasser la satisfaction de bien faire. Pire encore, accumuler tous ces « petits gestes écolos » peut rapidement vous faire atteindre « l’éco-anxiété » ou le « burn out écologique ».

Il est vrai que l’écologie est une affaire de responsabilité individuelle, oui, mais pas que ! C’est aussi un sujet politique. Comme le soulignait déjà en 2019  l’étude « faire sa part » du cabinet Carbone 4 , l’engagement individuel dit « héroïque »  d’un individu permettrait d’engendrer une baisse de l’empreinte carbone de 45 %, contre 20 % pour un engagement modéré. En comparaison, l’impulsion politique et collective permettrait d’atteindre cette diminution à hauteur de 60 %. C’est bien le signe que l’action individuelle est importante, mais pas suffisante et que l’action globale, elle, est nécessaire pour réformer le système.

👉  Alors, pour conclure cet article, soyez indulgent avec vous-même. Devenir écolo, c’est avant tout agir dans le respect de ses valeurs, mais ce n’est pas prendre la responsabilité de construire un nouveau monde sur ses épaules.

Source : https://www.carbone4.com/publication-faire-sa-part

 

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